dimanche 21 octobre 2012

FEZ - Analyse Jeu Vidéo

Aventurons-nous sur la scène du jeu vidéo indépendant avec un titre qui a su placer son nom au milieu des grands et sur lequel j'ai passé un très bon moment.
Il s'agit de FEZ, le jeu de plateforme/réflexion sorti en cette année 2012.


Notre plan d'analyse sera le suivant :
  1. Présentation
  2. Un univers à découvrir
  3. Le voyage initiatique
  4. Transcendance dimensionnelle
  5. Conclusion

Présentation


FEZ est un jeu indépendant qui a bénéficié d'une très grande popularité durant son développement.

Son concept est de faire évoluer le joueur dans un monde 3D mais qu'on parcourt comme s'il était en 2D. L’intérêt premier du jeu reste cependant les énigmes originales auquel vous serez confronté.

Annoncé en 2007, le jeu se fait connaitre par un prix à l'Independent Games Festival en 2008. Le développement s'éternisera jusqu'à sa sortie en 2012.

Le jeu est aussi populaire que son créateur, Phil Fish. C'était d'ailleurs l'un des développeurs suivis dans le très bon "Indie Games : The Movie".

Sorti uniquement sur Xbox 360, le jeu a été annoncé sur PC pour fin 2012.

Un univers à découvrir


L'un des plaisirs de FEZ, c'est celui de la découverte. Le simple fait d'explorer un nouvel environnement chatoyant et vivant.
Son univers possède une très forte identité et un charme bien à lui.
Le visuel a aussi été très soigné. Un style pixel-art qui apporte grandement à l'aspect "2D dans la 3D".


Dès le départ, quasiment tout l'univers du jeu nous est accessible. Seules demeurent quelques portes à débloquer en progressant dans le jeu.
C'est pourtant un univers vaste et labyrinthique qui s'offre au joueur. Un monde qu'il a toute la liberté de traverser de long en large.

En ce sens, FEZ fait penser aux Zelda, la différence résidant dans le fait que l'accessibilité aux zones ne nécessite pas l'acquisition de nouveaux objets.
On retrouve cette même impression de pouvoir évoluer dans un monde vivant, divisé en zones ayant chacune une thématique différente et dont il faut apprendre à connaître la géographie, voire en faire une carte, pour s'y déplacer facilement.

Les ambiances et le visuel changent ainsi régulièrement, rendant agréable l'exploration.
Les niveaux prennent la forme d'îles volantes ou de tours et s'étalent la plupart du temps verticalement. Cela est directement dû à la mécanique principale du jeu : étant donné que l'on tourne autour des niveaux, l’intérêt réside dans le fait qu'ils sont étendus en hauteur.

Le voyage initiatique


Le joueur se retrouve littéralement propulsé dans un monde dont il ignore tout. Un univers possédant un background riche et mystérieux qu'on nous propose d'explorer.

Chaque niveau possède un ou plusieurs secrets dont il faudra comprendre la signification par nous même.
À ce titre, le jeu intègre un système alphabétique, numérique et de codage bien à lui dont il faudra bien sûr percer le mystère.

Pour corser le tout, certaines énigmes sont basées sur les mêmes connaissances et leur solution est souvent le fruit d'une réflexion ou découverte de taille.
Cela rend la prise de notes primordiale. Comme au bon vieux temps des cartes faites à la main.

C'est un univers cohérent, possédant sa propre mythologie et ses propres règles. Le joueur se retrouve ainsi dans l'habit d'un explorateur, voire d'un archéologue.
Le jeu entretient avec lui une communication passive qui ne cesse de le mettre face à de nouvelles découvertes et peu à peu cet étrange monde qui nous entoure nous livre ses secrets.

FEZ joue sur ce désir humain de toujours vouloir comprendre le monde qui nous entoure. La curiosité comme principal moteur de l'expérience.

Transcendance dimensionnelle



Mais ce monde quel est-il ?
D'entrée de jeu, la couleur est annoncée : l'univers bug et glitch à tout va. Nous savons alors que nous avons affaire à un monde informatique, voire même à un monde vidéoludique.

Ce monde vidéoludique ne peut vivre sans le support informatique. C'est en quelque sorte sa base.
Tout comme notre monde l'est pour le monde informatique.
Si le monde père ne fournit plus la base, le monde fils s'écroule de lui-même.

C'est de cette transcendance dimensionnelle dont il est question dans le jeu, sous de multiples formes : le virtuel informatique, la 2D, l'invisible, le parallèle, le passé, le néant... Autant de perceptions de l'univers qui s'entremêlent le temps d'une aventure.

Devant ce monde qui part en miette, la quête du héros est comme toujours de rapporter l'élixir qui pourra le soigner. Le voyage initiatique n'est que prétexte à la purification.

Ce jeu vient s'immerger dans la vague de jeu indépendants multipliant les références aux jeux d’antan. On retrouvera notamment des tétrominos ornant les murs ou des blocs flottants qui ne sont pas sans rappelé Mario. 
Un peu comme si FEZ se passait dans le "Monde des jeux vidéo". Une sorte de pays des merveilles dans lequel nous nous plongeons en Alice pour la énième fois, toujours à la quête de sensations nouvelles.

Conclusion


FEZ s'imprègne de cette infime aura de nostalgie résultant de toutes nos épopées vidéoludiques. C'est un jeu qui nous offre de replonger sans concession dans un énième périble fictif, à l'intérieur d'un monde conçu pour nous suffire.

Il redonne ses lettres de noblesse au genre de l'aventure initiatique. Le joueur poursuit son propre voyage à la recherche de vérité, à la découverte de sa propre humanité.

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